Tourisme au Maghreb:Agadir a la cote!



Agadir se présente dans les brochures touristiques comme la perle du sud marocain ». Une corniche en construction, des centres commerciaux, de grands hôtels sortant de terre en font l’une des destinations les plus prisées.

C’est le paradis des investisseurs qui construisent à tout va, un paradis pour retraités et des jeunes branchés ainsi que les fanas du farniente... Devant l’hôtel Sofitel, des cars déversent des touristes lourdement chargés.

Situé dans la superbe baie des palmiers, cet hôtel est un véritable joyau de la côte atlantique à 25 kilomètres de l’aéroport international et à 10 minutes du centre-ville. Cet hôtel, 5 étoiles, réunit les traits architecturaux de la Casbah avec des éléments décoratifs raffinés et modernes.

Avant de passer à la réception, on est accueilli par un homme vêtu d’un habit traditionnel, affalé sur de grands matelas ou adossé à des coussins, et qui chante gnawi. Il ne cesse de répéter entre deux chansons « Marhaba bikoum fi Soufilat... » .
Le visiteur est déjà dans l’évasion, le rêve et le dépaysement.

La concurrence entre les hôtels de luxe est si importante que chacun a son truc pour attirer ou accrocher la clientèle. L’entreprise d’informatique et d’électronique multinationale d’origine américaine Hp a choisi d’y organiser un séminaire.

Ses invités sont ravis du décor et de l’ambiance estival, même si la réunion est plutôt axée sur l’amélioration des performances. Agadir séduit par sa capacité à marier les genres et les couleurs.

Tout au long de la corniche, des couples déambulent et des familles contemplent la mer quelque soit son état, calme ou légèrement agitée. Un enfant dessine un petit cœur sur le sable que le ressac va vite effacer.

Des marchands ambulants proposent des crèmes solaires aux touristes, qui abandonnent leurs corps aux caresses du soleil. Tout au long de cette longue corniche, des haltes sont possibles pour siroter un cocktail de jus de fruits frais, un thé à la menthe ou manger une coupe de glace à la fraise ou au chocolat.

Le soir, le coucher de soleil sur l’Atlantique contribue à émouvoir la sensibilité et l’imagination : quel spectacle que celui du soleil et de la mer réunis ! On ne veut pas perdre une miette du déclin de la boule de feu grossissante et rougissante. Une femme ne résiste pas à l’envie d’immortaliser ce moment en filmant des séquences.

La vallée des oiseaux est un havre de paix pour les amateurs de la nature. Bananiers, bougainvilliers, lauriers roses, agrémentent ce petit zoo très agréable où évoluent dans des enclos chèvres, lamas, mouflons, autruches. Un tunnel grillagé permet de pénétrer au cœur de la grande volière qui abrite quelques flamants roses, canards et autres volatiles.

Agadir avec ses 25 000 lits d’hôtel est le centre touristique le plus important du pays. La majeure partie de la population vit du tourisme, de l’industrie de la pêche et d’autres activités industrielles légères.

Un petit train vous permet de faire un circuit dans la ville. Les magasins pour touristes sont partout. Il est conseillé de ne pas payer tout de suite chaque prix annoncé. La réduction des coûts est souvent considérable par un subtil marchandage.

La destination touristique Maroc fait face à une vague de tourisme de masse d’origine européenne, qui déferle vers le bassin méditerranéen, pour venir lécher sa rive sud. Cette nouvelle vague va amener avec elle une demande spécifique qui a tendance à préférer un produit plus ou moins stéréotypé : le séjour balnéaire en groupes organisés et contrôlés par de puissants tours opérateurs.

Très vite, le tourisme marocain, malgré ses riches potentialités, a basculé vers le littoral. La proximité du Maroc et la possibilité d’utiliser la voiture pour effectuer le voyage via l’Espagne ont joué un rôle primordial dans ce sens.

Le Maroc a longtemps été un lieu de fréquentation touristique en été. juillet et août correspondent à un pic très net, l’équivalent 30% des arrivées annuelles. Les courbes des variations saisonnières démontrent, aujourd’hui, une intéressante évolution de cette « saisonnalité ».

On voit, en effet, l’atténuation progressive de la pointe estivale, au profit de l’apparition puis la confirmation d’une deuxième pointe, correspondant aux mois de printemps, qui de secondaire devient principale.