Salzbourg (Autriche). Carnet de voyage



Ville de Mozart, ville des festivals


e Berchtesgaden au sud de la Bavière (Allemagne), pour
9 euros, vous faites le voyage à Salzbourg et pour 39 euros à Vienne. Tout au long du voyage, un micro dans le bus diffuse en allemand puis en anglais des informations concernant les lieux et les curiosités se trouvant de part et d’autre de la route, des châteaux, des sites naturels... Direction Salzbourg.

On passe par un bourg, Marktschellenberg, avant d’arriver à la frontière. Là aussi, comme à Berchtesgaden, on peut voir un peu partout des crucifix. Sans pour autant s’arrêter, le bus indique le poste frontalier allemand.

Pas de contrôle dans les Etats Schengen, mais il est toujours utile d’avoir ses papiers sur soi, car des contrôles peuvent être faits à l’improviste, conseillent certains prospectus touristiques. Au terminus, plusieurs bus venant d’un peu partout de l’Europe déversent leurs passagers, bus qu’ils retrouvent pour le retour, en fin de journée.

Nous avons pu voir un venant de Lille, un autre d’Angleterre, un autre de Suisse, etc. Une carte de la ville de Salzbourg est accrochée à la station, et l’on peut facilement chercher les lieux à visiter. Ce voyage est doté d’un bonus, le zoo et les jeux d’eau à Hellbrunn, à 4 km au sud de la ville. Pèlerinage à la maison natale de Mozart. Comme Berchtesgaden par Ache, Salzbourg est traversée par le Zalsach.

La vieille ville grouille de touristes par cette journée radieuse. Elle palpite d’une activité fébrile. Les prestations de services sont impeccables. Imaginatifs, les prestataires font des rentrées d’argent de n’importe quel vestige ou site naturel.

La cathédrale ou l’église, où le baroque fait des siennes, ce n’est pas payant, mais si vous laissez en sortant une obole dans l’écuelle posée à cet effet, vous êtes salués aimablement !

Il faut dire qu’il y a de quoi être ébahi et vivement intéressé : à la place des bourgeois, la joueuse de harpe, une belle jeune fille, le portraitiste qui vous en « exécute » la frimousse en 15 minutes et pour 10 euros, l’homme-robot, peinturluré en gris, qui vous fait rire avec sa mimique mécanique, le joueur de musique sur des verres, le pianiste qui joue de la musique classique non-stop, le joueur de guitare sèche qui fait des airs modernes, le confectionneur de profil d’ombre en quelques coups de ciseaux, profil découpé sur un papier noir.


En un tournemain, il termine et tend le profil à son propriétaire en encaissant quelques euros ; il a droit aux applaudissements des touristes qui l’entourent, enthousiastes… Place de la cathédrale Kapitelplatz, des chaises en plein air, pour les manifestations nocturnes.

C’est le quartier des festivals. Salzbourg est très animée durant la journée ; on nous dit qu’elle l’est d’autant plus la nuit, surtout durant la période des festivals (musique classique, opéra et théâtre) allant de la mi-juillet à fin août.

Ce qui nous mène à l’église collégiale et, avant, au marché des quatre-saisons, fruits, légumes, fromages, viande, souvenirs… Là, en face, les touristes jouent des coudes à l’entrée de la maison natale de Wolfgang Amadeus Mozart. Celle-ci est repérable de loin puisque, face à l’église de l’université, elle est peinte en jaune, et porte l’inscription indiquant la « haus » natale du musicien virtuose. Il faut payer 6 euros pour y accéder. Que d’appareils photos !

Il est cependant interdit de photographier ou de filmer quoi que ce soit à l’intérieur de la maison de Mozart. Mais à l’entrée, on n’entend que des clics ou le ronronnement des caméras ! Vague après vague, les touristes, de toutes les nationalités, des Anglais, des Français, des Italiens, des Japonais, (ces derniers viennent par groupes, l’un après l’autre, avec un guide, généralement une femme concitoyenne),


et bien d’autres encore, rentrent dans la maison natale de Mozart, font le tour de l’appartement familial, s’attardent à la cuisine, au salon, aux chambres transformées en théâtre et autres décors de l’époque, devant des lettres manuscrites, des partitions, le certificat de réception à l’Académie de musique… Beaucoup de portraits, du musicien lui-même, de sa mère, de son père Léopold, de sa femme Constance,



de ses amis. A la Getreidegrasse, rue commerçante, et même ailleurs, Mozart est mis dans toutes les sauces pour des fins lucratives ; nom et photo de Mozart sur des produits comestibles, chocolat, bonbons et autres confiseries, et sur bien d’autres articles, alors que « l’enfant prodige mourut dans la misère », disait un auteur ! Vers 13h, le ciel s’assombrit de nuages et la pluie menace…


On ne peut pas voir tout en une journée ni en deux ou trois. Plusieurs jours sont nécessaires pour pouvoir faire le tour de toutes les curiosités, la forteresse du Hohensalzbourg, symbole de la ville, on y accède par le funiculaire ; la cathédrale, bâtie en 746 par les princes archevêques au style baroque primitif, la Résidence construite en 1659, le jardin Mirabel, un palais construit, raconte-on, par un archevêque par amour pour sa bien-aimée…